Vendredi 21 mai, présentation de notre aventure au lycée Camille Sée

8h, vendredi matin, lycée Camille Sée... Marion, Noémie et Alexia révisent leur présentation...

Bizarrement, nous étions plus stressées que lors du Trophée Poséidon... Ce n'était plus un jury que nous avions en face de nous mais 30 élèves qui ne savaient pas trop à quoi s'attendre, mais qui étaient très curieux d'avoir des images de ce qu'avait fait Sophie pendant ces week ends et cette semaine passés avec nous.

Bien évidemment, Sophie est venue faire la présentation avec nous.

Présentation que nous avons commencée par une présentation de la voile, en général... puis de notre équipage en particulier.

Afin que les élèves se rendent compte de l'importance d'un sponsor pour une saison de voile, nous leur avons présenté notre budget prévisionnel, ce qui nous a permis d'enchaîner sur le Trophée Poséidon et sur une présentation de DCNS.
La plupart d'entre eux n'avaient jamais entendu parler ni du Trophée Poséidon, ni de DCNS et les images de bateaux du futur, notamment celui tiré par un kite ont suscité de nombreuses questions...

Ensuite, nous leur avons présenté notre saison de voile, avec la contribution de Sophie qui a réussi à expliquer en quelques mots simples comment fonctionnait notre équipage.

À la fin, sont venus les questions des autres élèves...
La plupart voulaient savoir quel était notre parcours, et beaucoup ont demandé s'il était possible de faire une école d'ingénieur en venant de l'université. Parmi ceux-là, une dizaine de filles, qui nous ont dit que les écoles d'ingénieurs leurs faisaient un peu peur mais, qu'en réalité "ça n'avait pas l'air si horrible".

  
  Nous leur avons aussi expliqué ce que l'ENSTA ParisTech nous permettait de faire comme stages, notamment les stages à l'étranger,   " Quoi?! Vous partez au Japon et en Argentine pour vos stages ouvriers?!". Puis nous leur avons présenté la filière génie maritime, avec les problématiques de vaisseaux du futur, de l'énergie off-shore, "et après, vous pouvez construire des bateaux? ou bosser sur des champs d'éoliennes off-shore? C'est trop bien" (réaction d'une jeune fille), et par conséquent de notre sponsor, pour les opportunités en terme d'emplois.

2-3 Février, Toulon

L'équipe :

Clément Vic, pour le projet course croisière edhec
Victor Turpin, pour le projet course croisière edhec
Noémie , en tant que présidente et pour le projet de l'équipage féminin
Alexia, en tant que trésorière et pour le projet de l'équipage féminin
Adrien Quenette, en tant que représentant de l'administration de l'ENSTA ParisTech, et pour nous supporter et nous aider lors de ces deux jours

Mercredi matin, on se sent plutôt mal... pourtant, l'hôtel était parfait, le petit déjeuner à tomber... mais bizarrement on n'est pas très à l'aise, le trac peut-être...

Départ en bus pour nous rendre à la Frégate, un hôtel dans un cadre splendide...
















Arrivés sur place, les présentations commencent, et notre stresse commence à monter... les autres ont des projets qui sont très intéressants et qui, s'ils ne sont pas purement féminins, sont en concurrence directe avec les notres...
Adrien nous rassure et nous aide à retrouver notre calme, aidé par Clément et Victor
Vient notre tour, les garçons commencent leur présentation, nous nous sentons très calmes tout à coup... et nous enchaînons sur notre présentation, aux couleurs, très... girly!!!

Notre projet?
Faire de la voile, notre passion, un moyen de faire découvrir à des lycéennes le monde de la science et celui de la mer.
Il s'inscrit dans la campagne de femmes et mathématiques qui a pour but de promouvoir les sciences auprès des lycéens mais surtout des lycéennes.
Mais alors, pourquoi la voile?
Parce que nous aimons ce sport et que nous voulions partager notre expérience avec des filles qui n'ont pas forcément l'occasion de naviguer. Mais aussi parce que c'est un moyen original de parler de présenter les écoles d'ingénieur en cassant aussi l'image très masculine que l'on a d'elles.

Le soir, lors du repas, nous avons la surprise de découvrir, que... nous avons gagné le 2nd prix!!!!
Le lendemain, nous avons visité le site de DCNS à Toulon, notamment la partie ingénierie que nous avons trouvée très intéressante...

Cette année, la ville du Havre a décidé d'organiser la première édition des "Voiles étudiantes", une régate spectaculaire au cœur de la ville, puisque la première manche se déroule dans les bassins du port, permettant aux spectateurs de suivre de près les courses.

Il s'agit de notre première régate d'entraînement, et même de la première régate pour certaines. C'est aussi l'occasion de rencontrer Lucie et Sophie, les lycéennes qui viendrons avec nous.

Au programme, régates par poules en bassin. Les douze équipages sont divisés en quatre groupes et se rencontrent à tour de rôle sur les six bateaux disponibles. Le parcours est adapté au plan d'eau qui est devenu un véritable stade nautique. Un régal pour les yeux des supporters: les manouvres se à une trentaine de mètres du bord! Nous en profitons pour encourager les garçons qui ne naviguent pas dans le même groupe que nous. Quand vient notre tour de naviguer, les manœuvres ont été répétées, et nous sommes fin prêtes! Le vent est cependant assez fort, et vient par claques ce qui rend délicates les manœuvres sous spi qui sera interdit lorsque nous arrivons sur l'eau. Les rôles à bord sont répartis en fonction des compétences de chacune: Alexia à la barre, Marine à la Grand-voile, Marion et Angéline à l'embraque et Sophie au piano, sous l'œil avisé de Marion. L'organisation à bord se met en place petit à petit, et nous finissons régulièrement en milieu de flotte, grâce à des enroulées de bouées particulièrement réussies. Le vent forcit encore et les départs deviennent plus compliqués, mais nous nous défendons bien et l’ambiance à bord est au beau fixe. En tout, nous avons couru 6 manches sur un plan d’eau sans vague et bien venté.

Tous les équipages sont reçus pour la soirée au « Palais des régates », dans une ambiance très conviviale. Les résultats de la journée sont proclamés et plusieurs prix spéciaux sont délivrés : le plus beau short à fleur, la plus belle figure de style sur  l‘eau, le rappel insolite. Lucie, qui ne pouvait pas être présente le samedi, nous rejoint pour le repas, rythmé par le match « France – Angleterre » diffusé sur grand écran. Nous mangeons avec les garçons qui sont arrivés 2^nd et espèrent une première place pour le lendemain. Nous partageons nos observations de la journée, faisons plus ample connaissance avec Sophie et Lucie, et nous rentrons tôt ! Il faudra être en forme pour la navigation en mer qui nous attend.

Les bateaux nous attendent au port de plaisance après un bon petit déjeuner. Nous préparons notre matériel et répétons les manœuvres. Sophie naviguera sur le bateau des garçons, puisque nous sommes six filles aujourd’hui, tandis que Lucie apprendra le rôle de piano. Le vent déjà bien établit nous fait penser que le spi sera interdit dès la première manche. Il y a beaucoup de mer et dès la sortie du port, nous sentons que le challenge sera tout à fait différent de celui de la veille. Une réparation est nécessaire sur l’écoute de Grand-voile qui force Alexia à rester dans une position inconfortable pendant la moitié du trajet qui nous mène vers le parcours. Les deux premières manches sont difficiles, d’autant que beaucoup d’entre nous sont peu à peu prises de mal de mer. Les rôles changent pour plus d’efficacité, les moins malades aidant les autres. Sur les autres bateaux, le tableau est comparable : la houle du Havre est redoutable pour les navigateurs ! La mer et le vent se calment pour la troisième et dernière manche où le spi est enfin autorisé. Le soleil pointe son nez à travers les nuages et nous parvenons à finir 7eme sur cette manche. Le chemin du retour se fait sous spi avec un grand soleil, et nous en profitons pour changer les rôles, discuter et héler les autres équipages.

Des photos et une très bonne vidéo sur http://oceanes.ville-lehavre.fr